DOMINIQUE BESSON
MUSIQUES D'ESPACES
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Composition et recherches
Vit et travaille à Paris

Après des études musicales de piano et de percussion, Dominique Besson étudie les outils numériques pour proposer des expériences sensibles dans les domaines de la perception musicale et de l'apprentissage, parmi lesquels on peut citer Les Musiciens Migrateurs (Atelier des Enfants, Centre Pompidou, 1986), et Le Musicologue.

Accueillie au Groupe de Recherches Musicales de l’INA en 1990, elle s'initie à la problématique de la transcription des musiques électroacoustiques fixées sur support, lors de la restitution en concert et lors de la transmission du répertoire vers un large public et invente avec Olivier Koechlin en 1995, les premières partitions d'écoute interactive. Dix Musicographies sont mises en scènes dans le cadre de différentes expositions et d'un cédérom. Réalisées en 1995, elles sont étudiées dans de nombreux centres de recherche et d'enseignement, elles demeurent les précurseurs dans le domaine.

Elle choisit ensuite de s'orienter vers la composition musicale tout en menant diverses activités dédiées à la médiation et à la pédagogie du fait musical.

Elle compose pour le théâtre, pour le multimédia, la presse numérique, la photographie et la danse.
On peut citer :

• son travail de designer sonore chez  Bayard Presse (1996- 2001)   pour qui elle réalise les musiques originales et le design sonore de nombreux titres pour la jeunesse (Tomtom et Nana),

• son travail pour le Musée du Louvre (1998-1999) pour qui elle conçoit l'ergonomie sonore des Encyclopédies interactives sur l'Islam et l'Orient Ancien,

• sa collaboration avec la chorégraphe Andréa Davidson sur La Morsure, une chorégraphie interactive dont elle écrit la musique en s'initiant au concept de la musique générative (1999),

• sa collaboration avec Olivier Koechlin pour qui elle compose la partie électroacoustique de la musique du spectacle multimédia Maâllem Expérience qu'elle projette avec Le Ring, un dispositif instrumental octophonique de spatialisation temps réel développé par Antoine Schmitt et dont elle spécifie l’interface.

Ce spectacle, créé à Grenoble au festival des 38ièmes Rugissants, a été donné en juin 2002 à la Grande Halle de la Villette, dans le cadre du festival Latitudes Maghreb. Il a ensuite été adapté sous la forme d'une installation d'immersion audio photographique (DIAPh) en octobre 2002 dans le festival Résonances de l'IRCAM au centre Georges Pompidou,

• sa collaboration avec Joseph Koudelka (juillet 2002) pour qui elle compose une pièce électroacoustique générative spatialisée dédiée à son œuvre photographique Chaos, exposée à  Arles dans la chapelle des Frères Prêcheurs dans le cadre des Rencontres Internationales de la Photographie.

• son travail de designer sonore et de compositrice dans le festival annuel des Rencontres d’Arles où elle compose les musiques originales des projections audio- photographiques de nombreux photographes tels que : Harry Gruyaert, Christine Wecks, Martine Frank, Jeetin Charma, Siya Singh et les agences Magnum Photos et Tendance Floue.

Aujourd'hui après avoir mené une recherche universitaire approfondie sur l’espace et ses implications dans le langage compositionnel, qui l’a conduit à l’obtention d’un DEA en Arts, Philosophie, Esthétique, option musique, elle poursuit son travail de conception logicielle sur Le Ring, qui lui permet d’interpréter en temps réel ses propres compositions musicales.

Parralèllement, elle crée Paroles trouvées, une œuvre spatialisée électroacoustique, chorégraphique et optique qui s’interroge sur les relations entre le visuel et le sonore, dans un contexte de restitution multi phonique. Cette oeuvre a été créée au Centre des Arts d'Enghien-les-Bains dans le cadre du festival Bains Numériques #2, en octobre 2007, et a été donnée dans une nouvelle version au Centquatre, dans le cadre du festival Présences Électroniques, en mars 2009.

Elle collabore actuellement avec la chorégraphe canadienne Isabelle Choinière sur l’Orgiaque, une nouvelle création qui propose une expérience de déstabilisation sensorielle par synésthésie sonore et s’interroge sur le corps sonore comme moyen d’extérioception du corps collectif.

Actuellement elle enseigne à l’université de Strasbourg la composition et l’histoire des musiques électroacoustiques.

Aujourd’hui après avoir tissé des liens avec l’Amérique latine et notamment le Mexique, elle redéploie son activité d’enseignante et de compositrice entre la France et le Mexique dans le cadre de projets culturels mixtes ouverts vers l’avenir et axés d’une part sur la création et l’enseignement et d’autre part sur la sauvegarde et la médiation des patrimoines.